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Ces articles ont été écrits initialement pour le blog du Greco |
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L'écoute active, une stratégie au service du tuteur Quelles conditions de travail pour les tuteurs à distance ? Diversification du support à lapprentissage |
Plateforme
de e-learning et tutorat Javais initialement prévu de consacrer cet article aux outils dédiés au tutorat dune plateforme qui est présentée comme « légère, ouverte et évolutive » constituant « une véritable alternative aux solutions onéreuses et complexes du marché ». A cet effet, comme tout bon chroniqueur soucieux de recueillir des informations de première main, je me suis inscrit à un séminaire organisé par le distributeur de cette plateforme. Après avoir participé à cette rencontre, une évidence sest imposée à moi, celle non plus de rédiger un compte-rendu sur la teneur des propos qui se serait vu limité à 4 ou 5 lignes tant le tutorat ne fut pas abordé et largement décrit le fonctionnement technique de cette plateforme, mais dapporter quelques éléments de réflexion sur lincompréhension persistante entre les concepteurs de plateforme et deux catégories de leurs utilisateurs, les apprenants et les tuteurs. Les raisons de
lincompréhension La démarche commerciale des éditeurs étant orientée uniquement en direction des acheteurs de plateformes, les critères de qualité dune plateforme sen trouvent profondément influencés. Ainsi, le lieu commun du respect des normes et de la compatibilité est élevé en véritable dogme et argument commercial de première valeur. Ce qui est étonnant cest que si les acteurs de la formation à distance se plient à la discipline de la normalisation des outils et des contenus, il est toujours aussi rare de les voir réutiliser des contenus dont ils ne sont pas les auteurs. Dès lors, lintérêt de la « transférabilité » technique des contenus est largement amoindri. Un autre argument commercial est celui de la production de traces qui peuvent être exploitées par les utilisateurs des plateformes. Là encore, le souci pédagogique sert plus de prétexte quil nest servi. A titre dexemple, jai eu la surprise dapprendre lors de ce séminaire que « un exercice formatif cest un QCM qui nest pas évalué », comprenez qui nest pas noté. Il est aussi révélateur dentendre des acheteurs de plateformes considérer que le rôle de tuteur « cest de fliquer les apprenants ». Ces deux exemples me paraissent assez significatif de labsence de dialogue entre les développeurs de plateforme et leurs clients dune part, et les professionnels de lenseignement et de lapprentissage dautre part. Lapprenant nétant, lui, considéré que comme un utilisateur dont il faut analyser les comportements. Les résultats de
lincompréhension : tracer ! Quelles soient grossières ou plus fines, ces traces sont uniquement quantitatives : temps de connexion, pourcentage du parcours accompli, nombre de clics effectués, temps passé à répondre à un QCM, nombre de messages échangés avec le tuteur, temps passé par le tuteur à répondre, etc. Certes, nous ne pouvons pas encore demander aux machines de produire des traces qualitatives mais il en ressort, comme me le confirmait une responsable des tuteurs dune grand entreprise de e-learning spécialisée dans lenseignement des langues, que les tuteurs passent de plus en plus de temps à produire et à décrypter quantité de reporting, tableaux de bord, rapports dactivités sans pour autant en retirer des éléments très instructifs sur la manière daider les apprenants dans leur formation. Par ailleurs, ces traces sont peu fiables tant il est facile pour un utilisateur de manière volontaire ou non de les fausser par des utilisations divergentes des outils et des ressources mis à sa disposition. Car cest bien là le plus grave à mes yeux, les concepteurs de ces plateformes dune part, induisent et valorisent certains comportements dapprenants produisant les bonnes traces, et dautre part, dévalorisent ou ne peuvent tracer dautres stratégies dapprentissage. En quoi par exemple, le fait de lire un texte sur écran, ce qui produit une trace de temps passé, est plus indicatif du bon apprentissage dun apprenant que le fait davoir imprimé ce texte pour le lire, ce qui produit au mieux la trace que le texte a été imprimé. Ces traces ne seraient-elles pas uniquement quantitatives parce quelles servent avant tout de base à la mesure, et éventuellement à la facturation, de lutilisation de la plateforme ou parce quelles facilitent la tenue des rapports dactivité de formation envers ladministration ? Plus remarquable encore, les traces produites sont la plupart du temps cachées à ceux qui les produisent. Lapprenant na le plus souvent quune vision tronquée de ces traces et na quexceptionnellement communication de leurs interprétation. Les tuteurs ne sont pas mieux lotis puisque leurs traces servent essentiellement à mesurer leur productivité. Alors que les traces sont présentées comme des éléments devant permettre aux tuteurs et aux apprenants de mieux intervenir ou de mieux apprendre, il en ressort quelle ne sont le plus souvent quau service dune vision particulière de lévaluation traquant la divergence et se nourrissant de la culture de la suspicion et du contrôle. Ne faudrait-il pas que les concepteurs de plateforme prennent mieux en compte quà travers les QCM, les objectifs des différentes formes dévaluation ? Ne faudrait-il pas quils se mettent à lécoute des tuteurs et des apprenants pour identifier les traces qui seraient de nature à supporter lapprentissage de ces derniers ? Ne faudrait-il pas, tout simplement, que les plateformes soient plus au service de la pédagogie et moins à celui des informaticiens, des commerciaux et des managers ? Plus dun an après le séminaire consacré à lindustrialisation du tutorat, ces questions restent cruellement dactualité.
Le journal d'enseignement (juin 2006) Il est reconnu aujourdhui quun apprenant à distance doit être en mesure de progresser en autonomie pour mener à bien son parcours dapprentissage. Selon certains auteurs (Deschênes, Rodet), lexercice de cette autonomie est intimement liée à la mise en place de stratégies dapprentissage, en particulier sur le plan métacognitif. Flavell (1979, p. 906-911) définit la métacognition comme « une prise de conscience de lexpérience cognitive » et « une prise de conscience des connaissances acquises ». Il précise que « cette prise de conscience tend à permettre tant la sélection, que la révision ou labandon de certaines tâches cognitives, buts ou stratégies lorsque mis en relation entre eux et en relation avec les habiletés de lapprenant et ses intérêts pour lentreprise en cours.» Dès lors, les enseignants ne tireraient-ils pas profit pour eux-mêmes de la mise en place dactivités métacognitives qui leur permettraient de sinterroger sur leurs pratiques denseignement ? En formation à distance, les tuteurs qui sont rarement formés à leurs intervention dencadrement et de support à lapprentissage envers les étudiants ne devraient-ils pas également mettre en place de telles activités? Mais quelles sont ces activités ? A partir de quels outils celles-ci peuvent-elles être réalisées ? Cet article sinterressera particulièrement à lune dentre elle, le journal denseignement. Le journal denseignement a pour objectif de donner à voir à lenseignant ou au tuteur, la manière dont il intervient en direction des étudiants. Il est constitué de différents éléments tels que le déroulé du cours, la description des activités mises en place avec les apprenants, les comptes-rendus du déroulement de celles-ci, la formulation de constats de réussites ou déchecs, lidentification de pistes damélioration pour le futur. Sa première fonction est certainement de conserver des traces de ses pratiques. Elle permet à lenseignant ou au tuteur de se constituer progressivement un répertoire dactions et dinterventions quil peut réutiliser par la suite. La seconde fonction du journal denseignement est caractérisée par sa nature dautoévaluation des pratiques. Le regard distancié et critique de lenseignant ou du tuteur sur ses actes sinscrit alors dans une recherche de perfectionnement professionnel. Un tel journal denseignement est forcément de caractère privé. Il sagit pour lenseignant ou le tuteur de sexprimer sans contrainte et sans réserve sur les situations vécues, les difficultés rencontrées, les explications possibles, la formulation dhypothèses. Bref, il sagit dun écrit autoréflexif qui na pas vocation à être partagé en létat. Différents outils peuvent être utilisés pour rédiger un journal denseignement mais il en est un qui me paraît bien adapté eu égard à son origine même, le journal intime : le blog. Le blog permet facilement de noter des informations, des ressentis, des idées dans un ordre antéchronologique, de produire des traces. Le blog offre également la possibilité dajouter des commentaires qui dans le cas du journal denseignement peuvent être de manière privilégiée de nature métacognitive. Ces données sont classables dans différentes rubriques déterminées par lauteur. Enfin, dans la plupart des solutions de blog, il existe un moteur de recherche qui permet daccèder facilement à linformation désirée. Lintérêt du blog pour le journal denseignement ne réside pas dans son caractère public (que plusieurs solutions permettent de désactiver) mais bien dans son accessibilité, sa capacité à conserver la temporalité des propos, ses fonctions de classement et de recherche. La formation continue des enseignants et des tuteurs reste encore un parent pauvre de notre système éducatif. Dans une large mesure, celle-ci reste de la responsabilité de lindividu. La pratique métacognitive est sans nul doute un outil puissant pour gagner en professionnalité. Le journal denseignement est facile à mettre en place, est peu coûteux sinon le temps quil nécessite. Il est à la fois un outil de capitalisation et de prospection des pratiques pour celui qui lentreprend.
Références DESCHÊNES, André-Jacques (1991). Autonomie et enseignement à distance. Dans La Revue canadienne pour lÈtude de lÈducation des adultes, mai, vol. V, n81, p.32-54. FLAVELL, F. H. (1979). Métacognition and cognitive monitoring. American Psychologist, vol.34, n810, 906-911. Traduction de Nicole C. Refae. RODET, Jacques (2003) Autonomie et métacognition des apprenants à distance. Dans Chroniques et entretiens. http://jacques.rodet.free.fr/chronent.pdf
Les médiations entre un tuteur et des apprenants à distance sont forcément médiatisées. Elles sont écrites, orales ou audiovisuelles, synchrones ou asynchrones. De ce fait, leur forme est variée et diffèrent par de nombreux aspects de la rencontre présentielle. Lors d'entretiens en présence, les interlocuteurs peuvent assez facilement recourir à la technique de l'écoute active. Comment celle-ci peut-être adaptée à la situation distancielle ? Dans cet article, nous définirons l'écoute active ainsi que les techniques qui la fondent. Lors des deux prochains articles, nous évoquerons les possibilités de mise en oeuvre de l'écoute active dans six situations de médiation à distance. André de Peretti (1999) affirme que « je ne peux écouter quelqu'un que si, en même temps, je lui témoigne que je l'écoute et que, par conséquent, j'entre en dialogue avec lui, même si mon dialogue est un dialogue réservé ». Pratiquer l'écoute active est donc avant tout une disposition, une attitude adoptée délibéremment dans laquelle l'écoutant ne cherche pas tant à évaluer et à juger le propos de son interlocuteur mais bien plus à comprendre en profondeur celui-ci et à lui permettre de s'entendre dire. Pour ce faire, l'écoute active se base sur trois techniques que sont l'empathie, la reformulation/réverbération, le questionnement ouvert. Les techniques de
l'écoute active Reformuler consiste pour le tuteur à redire en résumant ou en paraphrasant, éventuellement en accentuant les propos de l'apprenant. La reformulation consiste pour l'enseignant à vérifier sa propre compréhension des propos de l'apprenant et de permettre à ce dernier de les entendre. Aussi, la reformulation est susceptible, de faciliter l'identification par l'apprenant des réponses qu'il cherche. Ainsi que le précise Artaud (2000, p. 32) il s'agit d'être « fidèle à ses propos et de les lui redire pour qu'il confirme que nous l'avons correctement compris et participons, à notre mesure, à son expérience. » La réverbération consiste à répéter les derniers mots de l'apprenant afin de l'inviter à poursuivre son raisonnement ou son questionnement. Le questionnement ouvert est de nature très différente de celui auquel l'enseignant recourt d'habitude. Son objectif n'est pas d'obtenir une réponse connue de l'enseignant, ni même de suggérer à travers ses questions des pistes d'interprétation pour l'apprenant mais de lui donner l'occasion de poursuivre son expression. Aussi, l'utilisation du « pourquoi » est a éviter au profit du « comment » et des formules qui sollicitent l'apprenant : « Qu'en pensez-vous ? », « Racontez cela ? », « Comment comptez-vous faire ? », « Dans quel but ? », « Quelle est votre opinion ? ». Ecouter de manière active ne s'improvise pas. Ce n'est pas une stratégie et des techniques qui se maîtrisent du jour au lendemain. Il apparaît que les tuteurs devraient être formés sur ce plan afin d'être en situation de mieux comprendre les attentes et les besoins des apprenants qu'ils encadrent. Nous identifions six situations distinctes à partir des deux modalités de communication, synchrone et asynchrone, que nous croisons avec trois types de communication, écrite, orale et audiovisuelle. L'écoute active lors de médiations asynchrones à distance Médiation
écrite synchrone à distance Médiation orale
synchrone à distance Médiation
audiovisuelle synchrone à distance L'écoute active lors de médiations asynchrones à distance Médiation
écrite asynchrone à distance Médiation orale
asynchrone à distance Médiation
audiovisuelle asynchrone à distance Conclusion En fonction de la présentation de ces six situations de médiation à distance, nous suggérons que l'écoute active soit encouragée par les concepteurs de formation à distance, en planifiant des séances de visioconférences, à défaut des conférences téléphoniques) entre tuteur et apprenants ainsi que l'utilisation du mail qui s'il ne permet pas la visualisation des attitudes des interlocuteurs nous semble la communication écrite la plus adaptée à l'écoute active. Références ABRAHAM, A. (1984). L'enseignant est une personne. ESF. ARTAUD, Jean (2000). L'écoute, attitudes et techniques. Chronique Sociale. BATTAGLIA, Christian (1999). Regards d'usager sur l'enseignement à distance : questions autour de l'autonomie des apprentissages. In Glikman, Viviane (1999) Formation ouvertes et à distance : le point de vue des usagers. Journée d'étude du 28 novembre 1997. Paris, INRP. BELLIER, Sandra (2001). Le e-learning. Editions Liaisons. CARDINET, A. (1995). Pratiquer la médiation en pédagogie. INRP. DE PERETTI, André (1999). Entretien. Beaucoup de choses sont entendues mais non écoutées. Revue Non-Violence Actualité. Décembre 1999. DE PERETTI, André (1998). Article Empathie du Dictionnaire encyclopédique de l'éducation et de la formation. Nathan Université. DE PERETTI, André (1968). Liberté et relations humaines. Editions Epi. DESCHÊNES, André-Jacques, BEGIN-LANGLOIS, Lise, CHARLEBOISREFAE, Nicole, CÔTE, Rémi, RODET, Jacques (2003). Description d'un système d'encadrement par les pairs et de la formation des pairs anciens. Revue de l'éducation à distance, vol. 18, n° 1, Printemps 2003. DESMET, Roger (1991). Entretien entre Roger Desmet et Geneviève Jacquinot réalisé par Thérèse Lamy. Non publié. FLOYD, James J. (1988). Vers une meilleure écoute. PUQ. GLIKMAN, Viviane (2002). Des cours par correspondance au " e-learning ". PUF. HENRI, France, LUNDGREN-CAYROL, Karin (2001). Apprentissage collaboratif à distance. PUQ MEYER, Alain (1999). Les usagers des formations à distance du CNAM en Pays de Loire. In Glikman, Viviane (1999) Formation ouvertes et à distance : le point de vue des usagers. Journée d'étude du 28 novembre 1997. Paris, INRP. MYERS, G.E. MYERS, M.T. (1990). Nous et notre communication. Dans Les bases de la communication humaine. McGraw-Hill, éditeurs. Montréal. PAGES, Max (1965). L'orientation non directive. Editions Dunod. PORTER, Elias (1950). Introduction to therapeutic Counselling. Editions Hougthon Mifflin, Boston. RODET, Jacques (2003). Le clavardage (chat) média de support à l'apprentissage? Revue Distances et savoirs, volumme 1 n° 3/2003. ROGERS, Carl R. (1977). Un manifeste personnaliste. Fondements d'une politique de la personne. 1979, Dunod. ROGERS, Carl R. (1961). Le développement de la Personne. 1998, Dunod. SIX, J.-F. (1995). Dynamique de la médiation. Desclée de Brouwer. TARDIF, J. (1992). Les principes de la communication pédagogique stratégique. Dans Pour un enseignement stratégique : l'apport de la psychologie cognitive. Les Éditions Logiques inc. Montréal.
Quelles conditions de travail pour les tuteurs à distance ? (avril 2006)
Le tuteur à distance est considéré comme lintermédiaire indispensable entre linstitution, lobjet dapprentissage et les apprenants. Dépendant de statuts divers, quelles sont les conditions de travail des tuteurs ? Cet article présente des outils conçus par des tuteurs et permettant de penser leurs conditions de travail. Quel
statut ? Plusieurs documents sont aujourdhui à la disposition des concepteurs pour déterminer leur stratégie tutorale (cf. http://greco.grenet.fr/webgreco/bases/tutorat/400.php et http://tecfa.unige.ch) mais il nen est pas de même en ce qui concerne leurs conditions de travail et cest pourquoi, je vais mattacher à vous présenter un outil permettant dentamer une réflexion sur ce sujet. Dans lentretien que Pierre Moeglin a eu avec Viviane Glikman pour la revue « Distances et savoirs » (volume 3, numéro 2, Tutorat à distance et logiques industrielles http://www.cned.fr/ds/numero3.2.htm), celui-ci distingue trois catégories de tuteurs : -
étudiants avancés, étudiants de DEA,
agrégatifs ou doctorants. Il est clair que pour les individus relevant des deux premières catégories, leurs conditions de travail sinscrivent dans le cadre de leur statut. Pour les « tuteurs professionnels », les conditions de travail restent à spécifier.
Des
outils pour penser les conditions de travail des tuteurs
à distance Lobjectif de ces documents est bien de permettre aux uns et aux autres (institutions, concepteurs, tuteurs, etc.) de se poser et/ou de poser les bonnes questions lorsquils souhaitent définir les conditions de travail de leurs tuteurs. La version 1.0 est organisée autour de 12 thèmes : contrat de travail, durée, horaires, rémunération, remboursement des frais, congés payés, accès à la formation, lieu de travail, couverture sociale, protection sociales et droits, missions confiées, conditions. Dans la version 2.0, nous avons classé en quatre parties ces différents aspects des conditions de travail du tuteur, ainsi que dautres repérés à cette occasion : -
lenvironnement de travail du tuteur à
distance, La première partie permet de repérer le contexte dintervention du tuteur. En effet, selon le dispositif sur lequel le tuteur est amené à intervenir, ses rôles et ses tâches sont différentes. De même, un certain nombre de points sont à examiner en ce qui concerne lexpérience du tuteur (formation, pratique du tutorat, etc.) La deuxième partie permet didentifier les éléments constitutifs du statut du tuteur dans linstitution. Elle rassemble la plupart des thèmes de la version 1.0. La troisième partie permet de faire le point sur les interventions qui sont demandées au tuteur : nature des missions confiées, nombre dapprenants encadrés, modalités de communication avec les apprenants et avec linstitution, etc. La dernière partie rassemble un certain nombre de questions qui permettent aux tuteurs dexprimer leur ressenti sur leurs conditions de travail. Si la détermination des conditions de travail des tuteurs à distance ne se confond pas avec celle de la stratégie tutorale de linstitution et des concepteurs, il peut être utile à ceux-ci de ne pas sintéresser à cette question au dernier moment afin de mesurer la cohérence entre les objectifs visés par lorganisation du tutorat et la réalité des conditions de travail réservées aux tuteurs. En ce sens, les outils rapidement présentés dans cet article se veulent être une aide à cette anticipation.
NB : La version 1.0 de la grille dévaluation des conditions de travail est en accès libre à http://jacques.rodet.free.fr/gecttad1.pdf. La version 2.0 est, pour linstant, accessible aux seuls participants de t@d, la communauté de pratique des tuteurs à distance. Elle sera mise à disposition de tout un chacun dici quelques mois.
Diversification du support à lapprentissage (mars 2006) A côté et de manière synergique aux interventions du tuteur, la mise en place d'autres modalités de support à l'apprentissage peuvent contribuer à la réussite des étudiants. Nécessité
du support à l'apprentissage Le support à lapprentissage correspond à lensemble des interventions qui vont être menées en direction des étudiants pour quils atteignent les objectifs de la formation. Les acteurs de ce support à lapprentissage sont actuellement identifiés à travers la fonction pluri-dimensionnelle mais peu reconnue statutairement de tuteur. Pour autant, le support à lapprentissage ne peut se limiter aux prestations de ce seul acteur, le tuteur, doté de toutes les compétences qui sont sensées répondre aux difficultés rencontrées par les étudiants et aux éventuelles faiblesses ou manques des ressources denseignement. Si donc, le tuteur est incontournable dès lors quil sagit dapporter un support à lapprentissage quelles peuvent être les autres ressources ou personnes ressources qui devraient intervenir sur ce plan ? Pistes de diversification
du support à l'apprentissage Outre les ressources denseignement, linstitution de formation peut par la présentation de son organisation intervenir également dans le support à lapprentissage. Létudiant à distance est relativement isolé et il est important pour lui de savoir à quelle porte frapper pour obtenir linformation qui lui manque. En la matière le recours au tuteur peut se révéler peu performant ou du moins allonger le temps de réponse si ce dernier ne possède pas la réponse à la demande de létudiant. Ce support de type administratif est essentiel dès lors que lon admet quun étudiant ne peut sengager véritablement dans son apprentissage quen ayant une visibilité claire des contraintes et des propositions de linstitution. Ainsi, le support à lapprentissage passe également par une communication précise de linstitution sur les modalités dinscription à un cours, dévaluation, sur la manière daccéder à des centres de ressources tels que la bibliothèque, sur la participation à des rencontres thématiques, etc. Enfin, le support à lapprentissage peut également être facilité par la communication entre les étudiants. Il sagit là de reconstituer des espaces informels déchanges entre les étudiants qui existent en situation présentiel (intercours, cantine, rencontre en dehors de létablissement, etc.). Le plus souvent, les concepteurs prévoient la mise en place de forums électroniques. Ceux-ci sont souvent délaissés par manque danimation ou tout simplement parce quils sont organisés par linstitution et quen ce sens ils ne sont plus informels. Il sagirait donc plutôt pour linstitution de mettre à disposition des étudiants des outils de communication synchrones ou asynchrones dont lutilisation serait en libre service et dont les traces produites lui resteraient inaccessibles. Ces ressources de communication ne devraient pas être intégrées aux plateformes ou autres LMS qui sont immanquablement repérées par les étudiants comme contrôlées par linstitution. Si le tuteur est le premier acteur du support à lapprentissage, les concepteurs de formation gagneraient pour le bénéfice des étudiants à investir ces autres formes que sont les ressources méthodologiques, la présentation des services offerts et la facilitation des échanges informels entre étudiants.
auteur-éditeur-publieur De manière plus ancienne il existe un autre type dauteur-éditeur-publieur : le professeur, dès lors quil prépare son cours, fait des choix en matière de contenu et dispense ce cours à des étudiants. Mais il semble bien quil ne doive pas rester le seul y compris dans sa classe. Reproduction -
production Une des caractéristiques de ces traces aux formats variés mais tous numériques cest la facilité de leur reproduction, de leur modification par retranchements, ajouts, restructuration, etc. Dès lors, un étudiant peu bien se charger pour plusieurs de ses collègues de produire, reproduire et modifier les traces dun cours présentiel pour pallier leurs absences au cours. Ainsi, cet étudiant devenant à son tour auteur-éditeur-publieur sans le savoir, une sorte de moniteur agissant sans contrôle, na plus de « bon à tirer » à obtenir à part celui quil soctroie. Production -
édition Ne sommes-nous pas au moment de choisir entre dune part, une reproduction non choisie de cours permettant à des étudiants déchapper aux contraintes de lenseignement présentiel et, dautre part, de consentir à ce que le métier de professeur corresponde moins fréquemment à la conception dun enseignement, qui serait produit et édité par des collègues experts, et plus à un accompagnement des étudiants pour quils tirent profit de ces ressources éditées et publiées ? Formation
tout au long de la vie... Formation
tout au long de la vie
Une table
ronde et
Un
chemin qui reste à parcourir |
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